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Évaluation par le TM6 de la réponse à la réhabilitation chez 835 patients BPCO en SSR - 29/12/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2018.10.417 
Y. Al Chikhanie 1, , D. Veale 1, F. Hérengt 1, S. Vergès 2, P. Pichetto 1
1 CRCR Dieulefit santé, domaine de Chamonix, Dieulefit, France 
2 CR Inserm, laboratoire HP2 (U 1042), université Grenoble–Alpes UM sports pathologies, CHU Grenoble, Dieulefit, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Nous avons étudié les réponses à la réhabilitation (RHB) de patients au cours d’un programme standard en classant les réponses au test de marche de 6minutes (TM6) et en analysant les facteurs associés à la réponse au programme.

Méthodes

Nous avons analysé rétrospectivement les TM6 de 835 patients BPCO admis à Dieulefit Santé entre 2012 et 2017, avec comparaisons des paramètres physiologiques recueillis lors des tests initiaux et finaux. Les patients étaient classés en fonction de l’évolution de la distance parcourue entre le TM6 initial et final en répondeurs significatifs (RS, gain>44m), répondeurs non significatifs (RNS, gain<44m) et non répondeurs (NR, gain<0m). Nous avons ensuite examiné la réponse à la RHB lors d’un second séjour en fonction de la réponse au premier.

Résultats

La population étudiée se répartit en RS (73 %), RNS (23 %) et NR (4 %). Le gain moyen au TM6 était de 108m chez les RS, 25m chez les RNS, et −3m chez les NR. Les 3 groupes présentaient une désaturation à la marche au test initial et final, de 5 points en moyenne, mais la SpO 2 minimale est plus basse chez les NR (86 % vs 88 %). La réponse chronotrope à l’évaluation initiale est plus importante chez les RNS que les RS (+21 vs+16 bpm). La réponse chronotrope à l’évaluation finale est plus importante chez les RS que chez les RNS (+22 vs+20 bpm). À l’évaluation initiale, la dyspnée en fin de test est supérieure chez les RNS (6/10 vs 5/10). Au cours de 2 séjours successifs (190 patients évalués), 100 % des NR sont devenus R, et 50 % des RNS sont devenus RS. Les facteurs associés à l’état NR étaient la sévérité de la maladie (VEMS<45 %, SpO2min<86 %), un antécédent de lobectomie, un événement perturbant le séjour, une faible assiduité, ou une charge sur cycloergomètre<12W.

Conclusion

Le facteur discriminant entre RS et RNS semble être la performance lors du TM6 initial. Cette notion doit être temporisée par la réponse chronotrope et la dyspnée : en effet, celles-ci sont plus importantes à l’évaluation initiale chez les RNS que chez les RS. Les patients avec une réponse chronotrope plus importante au test d’entrée, avec plus de dyspnée et une distance parcourue plus longue, augmentent moins leur distance. Si les éléments associés à la non-réponse peuvent être corrigés, il paraît logique de reproposer la prise en charge.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2018  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 36 - N° S

P. A188 - janvier 2019 Retour au numéro
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